mardi 12 février 2008

Trends: un magazine de gauche

Presque chaque matin, je me tape la chronique économique d'Amid Faljaoui sur Classic 21. Ben oui, c'est de ma faute, personne ne m'oblige à écouter cette radio pour fonctionnaire du SPF Finance neurasthénique, mais malheureusement c'est la seule que je capte sur le dernier tronçon d'autoroute menant chez mon actuel client.

Chers lecteurs, vous l'aurez donc deviné ça fait un bout de temps que j'ai envie de brocarder un tantinet ces rubriques éconocomiques, dans le plus pur style "café du commerce". Non pas que j'ai jamais tenu le Trends en haute estime, tant ses articles sont simplistes, mais ici on atteint le degré zéro de la réflexion et de l'information.

Notre chroniqueur-cible donc, s'en prenait se matin au "chantage à l'emploi" effectué par certaines entreprises afin de voir diminuer leur pression fiscale. D'une part il traitait du cas d'Arcelor et des quotas de pollution, d'autre part il stigmatisait SN Brussels qui revendiquait un statut fiscal spécial pour son personnel navigant, afin que celui-ci ne quitte pas la compagnie Belgicaine, pour des cieux franchement plus rémunérateurs. Sa conclusion était en substance, que les entreprises bénéficiant de régimes fiscaux particuliers transféraient leurs charges d'impôts vers celles n'en bénéficiant pas.

De trop nombreuses remarques me viennent à l'esprit tant cette approche de la part d'un magazine "business" est surréaliste.

Tout d'abord, la chronique de monsieur Faljaoui implique le postulat de base que l'impôt est incompressible, partant, les dépenses de l'Etat sont immanente et acquise une fois pour toute. L'impôt devient donc un droit de l'Etat qui jouit du monopole de la violence légalisée, exigible dans l'arbitraire le plus pur, puisque règne-le sur mesure fiscal. Qui dit Etat dit lobby, dit également iniquité et loi du plus fort.

Il est donc important de rappeler ici, que l'impôt provient du travail et de la propriété privée, et qu'il constitue une voie de fait contre le citoyen en lui dérobant du patrimoine légitimement acquis au moyen de son travail, des risques pris et surtout de la valeur ajoutée qu'il a crée pour la collectivité et que cette dernière a librement consenti à lui acheter, au prix du marché. En outre, tant la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen (article 17) que sa version dévoyée de 1948 (article 17 également) consacrent le caractère sacré et inviolable de la propriété. En outre, l'original en son article 14 insiste sur le caractère librement consenti de la contribution publique. Enfin, la version étatique de 1948 n'abroge pas celle de 1789. Je pourrais poursuivre cette réflexion sur le caractère confiscatoire de l'impôt en parlant de ce que la Magna Carta Libertatum de 1215 en dit, mais vous trouverez bien vous-même.

Enfin, il m'est toujours extrêmement jouissif de rappeler que les entreprises ont une valeur ajoutée pour la collectivité et produisent des biens pour lesquels il existe une demande, et ce généralement sous la double contrainte de la concurrence et de la rémunération du capital. Partant, elles ne maîtrisent que peu leurs prix de ventes et se doivent de piloter leurs résultats en comprimant les coûts aux maximum. Il est donc légitime pour les entreprises de se battre pour rester en vie en obligeant l'Etat à relâcher son emprise. Et n'en déplaise à monsieur Faljaoui, le premier bénéficiaire de cette lutte est l'emploi, le vrai, celui qui crée et pas le fonctionnariat, ce régime exorbitant du droit naturel.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Salut,

Je découvre ton blog que je trouve très chouette, surtout au niveau idéologique 8-).

Je vais te rajouter dans ma blogroll.

Bien à toi,
NL

Alexis a dit…

Merci à toi NL as-tu un blog ? Si oui je te rendrai volontier la pareille.

Anonyme a dit…

Oui, et tu as déjà posté dessus :-)

www.namurlibre.be

Bien à toi!