vendredi 16 décembre 2011

Terreur et Illusion

Le massacre de Liège, évènement horrible, comme tant d'autres avant lui démontre à l’envi à quel point le contrôle ne procure qu’une illusion de sécurité. Aucun contrôle ne peut exister sur l’usage qui sera fait des armes, quelque soit la filière ’approvisionnement. Par définition, le contrôle se passe « à priori », c'est-à-dire avant qu’un quelconque usage puisse-t-avoir lieu.

Même en imaginant des perquisitions généralisées et permanentes de toute la population, le constat d’échec serait cuisant. Pour ceux qui se souviennent du réseau Gladio, et d’autres organisations, les armes sont cachées par exemple en forêt de Soignes, dans des endroits aménagés pour les rendre indétectables. Ces techniques ne sont pas neuves, les maquisards les utilisaient déjà pendant la guerre.

La leçon principale à retirer est que le contrôle est complètement inefficace et malheureusement, la police ne peut intervenir qu’à posteriori, quand c’est trop tard. L’Etat vend aux citoyens une illusion de sécurité au prix le plus fort, à savoir une liberté qui se réduit d’avantage chaque jour, et un coût financier gigantesque pour entretenir des forces de police pléthoriques dont les plus grands faits d’armes se résument souvent aux contrôles routiers.


vendredi 9 décembre 2011

"La fraude dépasse 20% du PNB en Belgique"

Alors que 27 pays de l’Union ce sont accordés pour inscrire dans leurs textes fondateurs la fameuse règle d’or qui veut que les états signataires aient des budgets en équilibre, sous peine de sanction et de mise sous tutelle par l’Union Européenne, ces mêmes textes fondateurs, censé protéger les droits fondamentaux des citoyens ne fixent aucun plafond à la confiscation par l’impôt des revenus des citoyens. Le ton est donné. Un déséquilibre majeur entre l’état et le citoyen est instauré.
Pendant ce temps là le secrétaire à la le nouveau secrétaire à la fraude fiscale déclare (sur quelle base ?) que la fraude représente 20% du PIB en Belgique.
Le concept même de fraude fiscale est une escroquerie intellectuelle. Comment peut-on voler de l’argent que l’on a soi-même produit ? L’article 2 de la déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 stipule que « Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression. »…la propriété est donc imprescriptible y compris par le caractère confiscatoire des impôts, ce que confirme l’article 14 du même texte « Les citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi, et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée. ». Les citoyens ont donc le droit de consentir librement à la contribution publique. Ils ont de surcroit, le droit inaliénable à la résistance à l’oppression, y compris fiscale. Pour conclure, j’ajouterai que la France a intégré ce texte fondateur dans sa constitution pat une loi du 17 Juillet 1956.

jeudi 8 décembre 2011

« Louis Michel choqué par la connerie des banquiers ! »

Rien de neuf sous le soleil. Lorsqu’il y a une crise, il faut un bouc émissaire. Comme Degrelle et Pétain avant lui, Louis Michel pointe les banques du doigt. Tout ceci a un inquiétant air de déjà vu.
 L’état à rasé gratis pendant 50 ans et on se rend compte que finalement, ce n’était pas gratis. Les banques on prêter l’argent des épargnants à l’état, ce qu’elles n’auraient jamais du faire. L’état n’a pas de ressources propres, il n’a que l’argent qu’il confisque au citoyen au travers de l’impôt. Une banque ne prête normalement jamais d’argent à quelqu’un qui n’a pas de revenus.

Et comme la source se tarit, peu importe les nouveaux impôts décrétés, l’état ne peut plus rembourser ses dettes, donc vos économies, ……et c’est de la faute des banques. Belle logique que voilà.



Un homme politique, qui est par définition à la base de l'endettement de l'état, et critique la moralité des banques c'est l'hôpital qui se fout de la charité. Dire que ce n'était pas prévisible est une vaste blague. Dira-t-il aussi qu'il n'était pas prévisible qu'Electrabel répercute sur le consommateur la taxe sur la rente nucléaire ?



Les banques sont dans un triangle impossible. Elles doivent à la fois augmenter leurs marges pour financer les provisions obligatoires sous la règlementation Européenne "Bâle III", elles doivent s’acquitter d’impôts spécifiques pour combler la prodigalité de l’état, et elle ne devrait pas augmenter leurs marges sur taux d’intérêts ni leurs frais.



Au passage, Louis Michel oublie aussi de dire ce que "aider les banques" rapporte à l'état en termes de dividendes (l'Etat Belge est le principal actionnaire de BNP), et d'intérêts. Il oublie de dire que les garanties qui ont été octroyées par l'état aux banques ne l'ont pas été gratuitement, mais bien avec un taux d'intérêt sur le montant de la garantie (qui n'a pas été effectivement déboursée par l'état).



Que l’état ait du emprunter pour financer ses participations dans les banques soit à l’origine d’une augmentation des taux sur la dette belge, c’est sans doute exagéré. D’une part, l’état possède des participations qui ont une valeur, qui peuvent être vendue et par là même accroissent la solvabilité de l’état. D’autre part, les entreprises subsidiées comme Mittal (vous vous souvenez des quotas carbones ?), les primes aux voitures propres, les primes à l’énergie verte, et tant d’autres mesures dilapidatrices et sans contre partie (contrairement à la possession d’actif réalisables comme les actions de BNP détenues par l’état), ont certainement une responsabilité importante dans l’endettement récent du Léviathan.