jeudi 8 décembre 2011

« Louis Michel choqué par la connerie des banquiers ! »

Rien de neuf sous le soleil. Lorsqu’il y a une crise, il faut un bouc émissaire. Comme Degrelle et Pétain avant lui, Louis Michel pointe les banques du doigt. Tout ceci a un inquiétant air de déjà vu.
 L’état à rasé gratis pendant 50 ans et on se rend compte que finalement, ce n’était pas gratis. Les banques on prêter l’argent des épargnants à l’état, ce qu’elles n’auraient jamais du faire. L’état n’a pas de ressources propres, il n’a que l’argent qu’il confisque au citoyen au travers de l’impôt. Une banque ne prête normalement jamais d’argent à quelqu’un qui n’a pas de revenus.

Et comme la source se tarit, peu importe les nouveaux impôts décrétés, l’état ne peut plus rembourser ses dettes, donc vos économies, ……et c’est de la faute des banques. Belle logique que voilà.



Un homme politique, qui est par définition à la base de l'endettement de l'état, et critique la moralité des banques c'est l'hôpital qui se fout de la charité. Dire que ce n'était pas prévisible est une vaste blague. Dira-t-il aussi qu'il n'était pas prévisible qu'Electrabel répercute sur le consommateur la taxe sur la rente nucléaire ?



Les banques sont dans un triangle impossible. Elles doivent à la fois augmenter leurs marges pour financer les provisions obligatoires sous la règlementation Européenne "Bâle III", elles doivent s’acquitter d’impôts spécifiques pour combler la prodigalité de l’état, et elle ne devrait pas augmenter leurs marges sur taux d’intérêts ni leurs frais.



Au passage, Louis Michel oublie aussi de dire ce que "aider les banques" rapporte à l'état en termes de dividendes (l'Etat Belge est le principal actionnaire de BNP), et d'intérêts. Il oublie de dire que les garanties qui ont été octroyées par l'état aux banques ne l'ont pas été gratuitement, mais bien avec un taux d'intérêt sur le montant de la garantie (qui n'a pas été effectivement déboursée par l'état).



Que l’état ait du emprunter pour financer ses participations dans les banques soit à l’origine d’une augmentation des taux sur la dette belge, c’est sans doute exagéré. D’une part, l’état possède des participations qui ont une valeur, qui peuvent être vendue et par là même accroissent la solvabilité de l’état. D’autre part, les entreprises subsidiées comme Mittal (vous vous souvenez des quotas carbones ?), les primes aux voitures propres, les primes à l’énergie verte, et tant d’autres mesures dilapidatrices et sans contre partie (contrairement à la possession d’actif réalisables comme les actions de BNP détenues par l’état), ont certainement une responsabilité importante dans l’endettement récent du Léviathan.


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